Politique
Côte d’Ivoire : Élu président du PPA-CI, Gbagbo affirme qu’il prépare la passation du pouvoir, mais précise que personne ne pourra lui imposer son retrait de la politique
dimanche 17 octobre 2021,

Les rideaux se sont fermés ce dimanche 17 octobre 2021 sur le congrès constitutif du Parti des Peuples Africains - Côte d’Ivoire (PPA-CI).

Le congrès constitutif a débuté hier avec l’élection de Laurent Gbagbo, 76 ans, comme président de cette nouvelle formation politique, la dernière-née en Côte d’Ivoire.

Le Président du Congrès constitutif, Sébastien Dano Djédjé, a ouvert le bal des allocutions à la cérémonie de clôture du Congrès constitutif du nouveau parti ce dimanche. Il a présenté officiellement la dénomination du sigle, l’emblème et les couleurs du nouveau Parti des Peuples Africains.

Sébastien Danon Djédjé a terminé son allocution par les présentations officielles de Laurent Gbagbo, comme Premier Président du PPA-CI et Mme Agoh Marthe comme Première Présidente du Comité de Contrôle.

Il est ensuite revenu à l’ancien chef de l’État ivoirien, nouveau président du PPA-CI Laurent Gbagbo de prononcer le discours d’orientation de sa nouvelle formation politique, attendu par ses partisans.

Il a d’entrée de jeu rendu un hommage à son ami feu Aboudrahmane Sangaré. Il a affirmé que l’absence de Sangaré le peine énormément.

Il a salué les militants de base sans qui, il n’est rien.

"Ils ont résisté, ils se sont battus dans les villages pendant 10 ans et aujourd’hui, ils sont là parce que tout le combat que nous avons mené, c’est eux, la résistance. Moi, on m’a arrêté, mais si personne ne porte mon combat, je suis oublié, or tant qu’il y a des personnes qui portent mon combat, jamais je ne serai oublié", a déclaré Laurent Gbagbo.

Laurent Gbagbo a plaidé pour le retour sécurisé des exilés dans leur Pays.

"Il faut continuer de dire au gouvernement de Côte d’Ivoire, qu’il faut que nos frères exilés reviennent en Côte d’Ivoire. Si on a dépassé la difficulté, pourquoi accepter encore qu’il y ait des camarades en exil, j’en ai parlé avec le président Ouattara et j’en reparlerai avec lui pour que tous ceux qui souhaitent revenir dans leur pays reviennent sans rien craindre", a fait savoir Gbagbo.

Le tout nouveau président du PPA-CI a surtout demandé la libération des prisonniers civiles et militaires qui sont détenus à cause de lui.

"Les gens sont partis en prison à cause de moi, je suis au-dehors, eux, ils font quoi dedans (en prison Ndlr), ils n’ont plus rien à faire en prison dès l’instant que je suis acquitté. Il faut que nos compatriotes qui sont en prison qu’ils soient civiles ou militaires, il faut qu’ils viennent nous retrouver dehors. C’est une logique", a martelé l’ancien président ivoirien.

Gbagbo a rappelé que son transfèrement à la cour pénale internationale (Cpi) a été fait pour permettre à d’autres de gouverner.

Revenu le 17 juin 2021 en Côte d’Ivoire après des années de procès à la Cpi, Laurent Gbagbo s’est voulu clair.

Pour Gbagbo, son retour au Pays, c’est pour faire la politique, parce que quand il venait à la politique, il n’a pas demandé l’avis de quelqu’un.

"Pourquoi vous voulez que maintenant que j’ai 76 ans m’imposer un calendrier politique, moi Gbagbo ? L’homme qui est devant vous, vous ne le connaissez même pas. Moi, je ferai la politique jusqu’à ma mort, c’est moi seul qui déciderait sur quel forme, je ferai mon combat. Il y a des gens plus vieux que moi qui font la politique. Donc ce débat-là, il faut l’arrêter et je ne voudrais surtout pas qu’il arrive à mes oreilles. Je ne suis pas en politique pour arranger ou déranger quelqu’un", s’est voulu clair l’ancien président ivoirien.

Dans son discours, Laurent Gbagbo a plaidé pour un panafricanisme réal. Il a appelé à une union des différents États Africains pour être le fermant de la lutte.

"Le panafricanisme n’est pas un slogan, c’est une réalité. Quand vous avez une certaine taille petite, vous ne vous bandez pas les muscles", a affirmé Gbagbo.

Élu comme président du PPA-CI, Laurent Gbagbo a fait savoir qu’il travaille tranquillement pour préparer son retrait de la politique. Il a affirmé qu’il faut préparer la passation du pouvoir en formant les jeunes pour prendre le relais et permettre le retrait des aînés.

" Nous avons eu des déboires dans le passé parce que j’ai quitté la tête du Parti en 2021 comme la constitution me l’indiquait, mais il n’y a pas eu de préparation pour la passation du pouvoir et ça nous a conduit à la catastrophe. Des gens (Affi Nguesan Ndlr) on leur a mis les choses dans la tête. Mais il faut préparer le retrait des aînés. La structure du Parti que j’ai voulue, c’est une structure pour préparer mon retrait pour que demain, je puisse aller tranquillement dans mon village sans avoir des regrets.", a révélé le natif de Mama.

"Mon ambition, c’est de partir. (...) J’ai dirigé un parti, j’ai dirigé un pays, qu’est-ce que je cherche d’autre ?

À cet âge-ci, après ce parcours là, la sagesse, c’est de se préparer à partir. Mais, j’ai décidé de ne pas partir brusquement.L a sagesse, c’est de se préparer à partir, mais je serai toujours avec vous, jusqu’à ce que mes yeux se ferment. (...) Mais, je ne laisserai personne décider de quand je dois partir", a ajouté Gbagbo.

Enfin, sur la question de sa condamnation à 20 ans par la justice ivoirienne, Gbagbo a affirmé qu’il ne la reconnaît pas et qu’il la récuse totalement.

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